Anita Reher
Directrice des relations internationales, European Documentary Network (EDN, Danemark)
European documentrary Network (EDN) est une association sans but lucratif, basée au Danemark. Nous existons depuis onze ans et regroupons des membres de plus de 56 pays. Notre but est de stimuler le milieu du documentaire européen. Nous sommes toujours à la recherche de partenaires à l’étranger. Notre site recense plusieurs événements se déroulant partout dans le monde. Des institutions débattent en ligne avec des producteurs et des distributeurs. Nous avons une base de données de festivals et de distributeurs documentaires. Nous offrons des consultations individuelles pour nos membres par courriel ou téléphone, ou en les rencontrant dans des festivals. Nous offrons du support pour la production dans différents pays, aidons à trouver distributeurs et télédiffuseurs.
Nous éditons deux publications incluant DOC, dont vous avez reçu un exemplaire ce matin. Les articles débattent de différents sujets touchant le cinéma documentaire, il y a un guide pour les producteurs, pour savoir comment et à qui vendre un film aux télédiffuseurs et les distributeurs. Tout ça est aussi disponible sur le site web.
Nous essayons de stimuler et aider les documentaristes avec des conférences, des ateliers de pitch, des ateliers individuels pour jeunes producteurs. Nous offrons des séminaires sur la distribution, faisons du lobbying pour les producteurs européens. Nous décernons deux prix pour les personnalités qui ont apporté une aide significative à la cause documentaire. C’est important d’avoir des alliances partout dans le monde, de se rencontrer et de partager.
Le réseau a été créé par des cinéastes pour supporter le documentaire à travers l’Europe Unie. L’association a été basée à Copenhague parce que nous recevons du financement du gouvernement du Danemark. Le membership est de 150$.
Diane-Estelle Vicari
Directrice, International Documentary Association (IDA, USA)
Je suis québécoise, installée en Californie. Je vais vous parler moitié anglais et moitié français, car j’ai appris le vocabulaire du documentaire en anglais. Fondé il y a 25 ans, par une femme québécoise à Los Angeles qui travaillait pour le commandant Jacques Yves Cousteau, International Documentary Association (IDA) a été créé sans subvention du gouvernement et n’en a toujours aucune à ce jour. C’est une association complètement supportée par ses membres. Suite à des demandes, nous avons mis sur pied un programme pour aider à la diffusion des films dans les cinémas. On aide des films de partout dans le monde à se qualifier dans les salles. Jusqu’à maintenant on a reçu plus de 600 films. Nous décernons aussi le prix IDA, très apprécié, car il constitue une reconnaissance par les pairs. Des films de CBC et de l’ONF l’ont reçu. Nous n’avons aucune entente de production entre les USA et le Canada. Il faut créer des ponts.
Lucette Lupien
À titre de comparaison, quel est votre membership et en nombre, qui sont-ils? Et combien d’employés avez-vous?
Anita Reher
Nos membres sont issus du documentaire, que ce soit distributeurs, producteurs, réalisateurs, festivals. La cotisation est de 150$. Les télédiffuseurs et distributeurs paient davantage, et ils n’ont pas le droit de vote. Nous recevons 20% de subvention et avons à trouver le reste en faisant des activités. Nous avons six employés.
Diane Estelle Vicari
IDA a 3000 membres dans 52 pays. La cotisation est de 85$ US et nous avons cinq employés permanents. Les revenus viennent des membres. Nous avons constitué une fiducie de membres de l’industrie qui sont intéressés au documentaire, ce qui nous procure 20% du financement. Nous organisons aussi des événements, qui bien souvent ne sont pas rentables. La publication du magazine est supportée par 1/10e du budget. Elle est déficitaire et donc sera diminuée à un tirage bimensuel dès l’an prochain.
Magnus Isaacson
Les organisations que vous représentez proviennent d’endroit du monde très défavorisés, faites-vous quelque chose pour les aider et êtes-vous au courant si des associations existent dans ces autres régions du monde?
Anita Reher
L’Europe est toujours combat toujours pour la liberté d’expression et nous faisons aussi des choses avec la Chine. Ils nous contactent. Les cinéastes indépendants ont du mal à financer leurs films. Il y a des associations en Amérique Latine et nous essayons de garder contact avec elles.
Diane Estelle Vicari
Même chose pour nous, nous essayons d’encourager les alliances. Ça dépend de l’ouverture des gens, beaucoup de problèmes viennent de là. Il faut partager nos connaissances. Beaucoup de cinéastes émergents viennent nous voir, nous demandent notre aide un an ou deux et ensuite, ils disparaissent.
Je vous invite à aller voir dans notre magazine l’article sur la philanthropie. Il faut faire vos films, même sans financement. Les documentaristes deviennent la source d’information.
Anita Reher
Oui, je vous encourage à continuer à voyager et rencontrer d’autres collègues à travers le monde dans d’autres pays. Je crois en la rencontre, le face à face.