Forum 2014 – Focus distribution : parole à la salle!

L’intérêt grandissant du public pour le documentaire se confirme même si la diffusion des films demeure un parcours difficile. Alors que les télédiffuseurs soutiennent moins de projets documentaires, comment briser le plafond de verre de la diffusion en salle? À quels sites Internet confier les films? Y a-t-il des stratégies de distribution gagnantes? Comment construire une meilleure synergie entre toutes les plateformes? Petit budget et large distribution sont-ils compatibles?

Compte-rendu

AAMI — APFC — AQPM — AQTIS — ARRQ — Bell Média (Canal D) — DOC — F3M — FRIC — GCR — ONF — RIDM — SARTEC — SRC — Télé-Québec — Vidéographe

Montréal, vendredi 28 février 2014 — L’Observatoire du documentaire tenait, mercredi, à la Cinémathèque québécoise, son Forum annuel intitulé: Focus distribution — Parole à la salle!

Par cet échange collectif sur un enjeu essentiel pour le cinéma documentaire, «optimiser la diffusion des œuvres par la synergie de toutes les plateformes disponibles», Carmen Garcia, présidente, annonçait la création prochaine par l’Observatoire d’un guide conçu avec l’apport des cinéastes, producteurs et distributeurs du secteur indépendant qui mettra à contribution les expériences récentes menées par tous pour mieux faire rayonner le cinéma documentaire.

La première partie du Forum présentait un survol d’exemples de différentes stratégies de distribution. Les interventions d’Anne Paré, directrice générale de l’organisme Les films du 3 mars et membre du Regroupement des distributeurs indépendants de films du Québec (RDIFQ), d’Élise Labbé de l’ONF et de Nathalie Perreault de l’Équipe distribution ont permis, sous la conduite de Denis McCready qui animait cette séquence, d’exposer à la salle des exemples concrets de diffusion salle, télé et Web.

Colin Racicot de 3.14 Collectif — Distribution créative a répondu aux questions de Sophie Bernard du Lien Multimédia sur le fonctionnement de la coopérative qui s’est donné pour mandat d’offrir un service de distribution «à la carte» selon les besoins des cinéastes membres.

Enfin le réalisateur Philippe Baylaucq a animé la dernière partie du Forum en donnant la parole à la salle sur les défis de l’heure en production documentaire. Plusieurs représentants des télédiffuseurs et des organismes culturels présents dans la salle ont pris part à la discussion.

On peut retenir de ces échanges les préoccupations des documentaristes, qui, si elles ne sont pas exprimées pour la première fois, ont le mérite d’être remises à nouveau sur le devant de la scène, ne serait-ce que pour rappeler aux décideurs les actions à conduire et l’urgence d’agir. En ce qui concerne le thème principal de la rencontre, on retiendra le besoin criant pour les producteurs de films documentaires de recevoir une aide adéquate pour la promotion et la distribution de leurs films.

L’Observatoire du documentaire regroupe les principales associations professionnelles, les institutions et diffuseurs, concernés par le documentaire. La diversité des activités et des intérêts de ses membres ainsi que la qualité du dialogue qui s’établit entre eux se conjuguent pour défendre la place essentielle du documentaire dans notre société.