Définition du documentaire
Parmi l’ensemble des définitions en usage dans nos bureaucraties, l’Observatoire retient celle mise de l’avant par la SODEC, car elle apparaît plus respectueuse de l’œuvre, de la démarche et des conditions de travail des auteurs. En conséquence, pour nous, elle constitue ce qui devrait être la plate-forme commune à l’ensemble des partenaires. Sinon nous sommes dans une situation absurde, où la définition du documentaire d’auteur varie selon les investisseurs, alors qu’il s’agit du même objet.
La définition du documentaire dans son sens large permet d’accueillir toute la gamme des genres (nature-animalier, culturel, historique, sociopolitique; d’archives, docu-feuilleton, de reconstitution dramatique..) et des formats (documentaires uniques, collections, courtes et longues séries).
Le documentaire d’auteur répond à la définition générale du documentaire (représentation non-fictive de la réalité, information et analyse d’un sujet) et aux caractéristiques suivantes:
- le projet documentaire s’appuie sur des constructions narratives et cinématographiques originales et un traitement du sujet qui sont nettement empreints de la vision personnelle du réalisateur; ce projet s’inscrit généralement dans une continuité au regard des oeuvres antérieures;
- le réalisateur est non seulement le maître d’oeuvre du projet au moment du tournage, mais il en est généralement l’initiateur et, peu importe le cadre de production, il conserve son indépendance éditoriale et le contrôle créatif à toutes les étapes du développement du projet et de sa réalisation jusqu’à la copie zéro.
L’Observatoire entend inclure dans ses priorités d’action d’effectuer des démarches pour faire en sorte que cette définition «acceptable» soit la base commune, en mettant à jour les convergences et en dénouant les malentendus et les confusions. Par ailleurs il va sans dire que cette définition pourra être bonifiée au fur et à mesure des consultations.